A quels stades sont diagnostiqués les cancers en France ?

L’Institut national du cancer et Santé publique France viennent de publier les résultats de leur étude sur le dépistage des cancers en France. Cette dernière s’intéresse aux stades auxquels ces derniers sont diagnostiqués. On apprend notamment que 59 % des cancers du sein ont été dépistés à un stade précoce.

6 cancers du sein sur 10 diagnostiqués à un stade précoce

Une estimation du stade où sont découverts les cancers. L’Institut national du cancer (Inca) et Santé publique France ont publié les résultats de la première étude portant sur le dépistage des cancers en France. Leur étude permet concrètement d’estimer quand les cancers sont diagnostiqués. Selon leurs travaux, les cancers détectés le plus tôt sont ceux du sein. 59 % sont ainsi diagnostiqués à un stade précoce, 30 % à un stade intermédiaire et 10 % à un stade avancé. L’étude s’est également penchée sur les cancers du côlon et du rectum :

  • Cancers du côlon : 44 % diagnostiqués à un stade précoce, 23 % à un stade intermédiaire et 33 % à un stade avancé ;
  • Cancers du rectum : 47 % détectés à un stade précoce, 20 % à un stade intermédiaire et 34 % à un stade avancé.

Seulement 50% des femmes participent au dépistage du cancer du sein

Selon l’étude, la France se situe dans la moyenne européenne en matière de dépistage des cancers du sein. Pourtant, 10 % restent diagnostiqués trop tardivement, à un stade avancé. Concernant le cancer du rectum, les données collectées sont encore plus inquiétantes alors qu’il est à l’origine de 18 000 décès par an. Pour l’Inca, cette étude doit permettre d’ « adapter les politiques publiques de prévention et de lutte contre le cancer ». Sensibiliser les Français à l’importance du dépistage est primordial. Le taux de participation à la détection du cancer du sein n’est que de 50 %. Celui organisé pour le cancer colorectal de 33 %. Selon les études, un dépistage précoce permet pourtant d’accroître les chances de guérison. Pour le cancer du côlon elles sont par exemple de 90 %. Pour Philippe-Jean Bousquet, de l’Institut national du cancer, si les taux de participation sont aussi bas c’est en grande partie à cause de la « peur du cancer ».

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