Vers la vente de médicaments dans les supermarchés ?

L’Autorité de la concurrence vient d’émettre un avis favorable à la vente des médicaments dans les grandes surfaces mais aussi à un assouplissement des modalités de . Agnès Buzyn s’oppose à ces propositions.

Acheter des médicaments sans ordonnance

Allez-vous bientôt pouvoir acheter vos médicaments dans le supermarché de votre quartier ? C’est la question qui agite en ce moment même l’opinion publique. L’Autorité de la concurrence propose d’élargir la vente des médicaments sans ordonnance à la grande distribution. Les patients pourraient alors acheter des produits comme du paracétamol, de l’ibuprofène ou encore des tests de diabète ou de grossesse. Une idée pas vraiment au goût d’Agnès Buzyn.

Interviewée sur Europe 1, la ministre de la santé estime qu’une telle réforme pourrait fragiliser le réseau des pharmacies dans le milieu rural avant de rajouter que « les médicaments ne s’achètent pas comme n’importe quel produit de consommation alimentaire ». Pour l’hématologue, la prise d’un médicament est une affaire à prendre très sérieux. Pas question de jouer avec la santé des Français : « il y a toujours des effets secondaires quand on prend des médicaments, ça nécessite toujours un conseil et les pharmaciens sont là pour donner des conseils, orienter les gens ».

Faire baisser le prix des médicaments

L’Autorité de la concurrence précise que le modèle de vente des médicaments dans les grandes surfaces devra être entouré de « très fortes garanties d’exercice et déontologiques ». Cet élargissement a deux objectifs : faire baisser le prix grâce à une concurrence plus importante  mais aussi acheter plus facilement des médicaments. Par ailleurs, elle préconise un assouplissement des modalités de vente des médicaments sur Internet.  Sur ce point, la ministre de la santé explique que le gouvernement est déjà entrain de travailler sur ce sujet en collaboration avec les pharmaciens.

Et que pensent les pharmaciens des propositions de l’Autorité de la concurrence ? La présidente de l’Ordre national des pharmaciens tient un discours similaire à celui de la ministre de la santé : « veillons à ne pas mettre en péril une organisation qui a toujours su s’adapter et répondre aux attentes de la population » explique Carine Wolf-Thal au Monde.

 

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