VIH et assurance vie : le calvaire des Sud-Africains

A l’occasion de la Journée Mondiale contre le Sida, il convient d’aborder les difficultés rencontrées par les personnes atteintes du VIH pour souscrire un contrat d’assurance. En Afrique du Sud notamment, les personnes séropositives auraient bien du mal à souscrire un contrat d’assurance vie du fait de leur maladie. Explications.

Des assurances vie « adaptées » aux malades

Depuis la découverte du Sida, la médecine a fait bien des progrès en matière de confort et de vie des personnes malades. Les patients vivent plus longtemps. 
Cela n’empêche pourtant pas des abus. Certaines structures, comme notamment les compagnies d’assurance, n’hésitent pas à segmenter les contrats d’assurance vie.
L’Afrique du Sud, un des pays les plus concernés par le Sida (17% de la population adulte atteinte du Sida), est d’ailleurs le seul pays à vendre des assurances vie dédiées aux personnes atteinte du VIH depuis une dizaine d’années.
Pourtant si dans les esprits l’on est conscient des progrès réalisés en matière de soins, la réalité veut que ces contrats restent onéreux à cause des risques liés à la maladie. Et dans un pays où les assureurs ont accès aux données médicales des clients, les abus risquent d’être difficiles à contrer.

Une réalité commerciale difficile

Si les offres d’assurance vie paraissent alléchantes, la réalité est tout autre. 
Yvette Raphael, trentenaire sud-africaine et séropositive interrogée par l’AFP, témoigne. Selon elle, les offres des assureurs seraient mensongères. Des assurances vie vendues promettent des contrats « à partir de 150 Rands par mois » (15 euros par mois) dans l’espoir d’obtenir 10 000 à 300 000 euros de capital.
Pourtant la jeune femme déclare avoir essayé de souscrire une assurance vie mais les tarifs proposés étaient prohibitifs atteignant 250 euros mensuel (loin de 15 euros proposés) du fait de sa maladie. Elle dénonce des abus facilités par la détresse des personnes malades.
Le mot d’Assurland : en France, on peut souscrire un contrat d’assurance vie sans questionnaire de santé. Toutefois, il se peut que ce contrat soit accompagné d’une option prévoyance qui vous soumettra à un questionnaire médical. D’autre part, la convention AERAS permet aux personnes présentant un risque aggravé d’accéder aux contrats d’assurance et de prêt.

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