Partenariat : L’alliance entre Helvetia et Raiffeisen porte ses fruits sur les ventes d’assurance vie individuelle

La coopération étendue d’Helvetia avec Raiffeisen représente presque 20% des nouvelles affaires en assurance vie individuelle du groupe d’assurance Helvetia. « Mais notre potentiel demeure considérable », a indiqué Philipp Gmür, CEO Helvetia Suisse, dans une interview au « Temps » parue lundi (édition du 30 avril).

Raiffeisen compte 350 banques avec 1100 représentations, a poursuivi l’assureur. A l’inverse des marchés étrangers, les ventes d’assurances s’effectuent en Suisse rarement au guichet de la banque. De plus, les 20% dont il est question proviennent de seulement 100 des 350 banques Raiffeisen. « Si nous parvenons à accroître ce nombre, le potentiel est majeur », selon M. Gmür.

Jusqu’ici Helvetia est lié à Raiffeisen uniquement pour l’assurance vie, et pas encore l’assurance dommages. « Nous essayons d’intégrer l’assurance non-vie en liaison avec la vente d’hypothèques », a encore dit le CEO. Cela fait sens qu’un client hypothécaire achète non seulement une assurance vie, mais aussi une assurance construction et une assurance incendie, selon lui.

La question de la rentabilité est toujours relative, a-t-il poursuivi. « Plus personne ne peut atteindre aujourd’hui un rendement des capitaux propres au-dessus de 15% comme dans le passé ». Les résultats d’Helvetia sont jugés très bons résultats dans l’assurance non-vie essentiellement en raison de plusieurs années à faible sinistralité. Le groupe a besoin de ces bons résultats pour créer des réserves nécessaires à la garantie de ses prestations les mauvaises années.

Dans l’assurance vie, le défi est d’offrir des garanties élevées. Dans la vie individuelle, le groupe a des contrats courant avec des garanties de taux de plus de 3%. Le groupe est confronté dans les nouvelles affaires à des garanties plus élevées (1,5% dès juillet) que le taux sans risque (0,7%).

Les bons résultats vie proviennent surtout des affaires de risque (mortalité et invalidité), selon M. Gmür. « A la longue, le défi posé par les garanties dans un contexte de taux durablement bas n’est pas mince. Nous devons nous diversifier hors des obligations, ce qui immobilise beaucoup de fonds propres ».

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