Un nouveau jour férié travaillé pour financer la dépendance ?

« Nouveau risque [à construire] » selon l’aveu même du président de la République Emmanuel Macron, la dépendance pose toujours question quant à son financement. Dernièrement, le journaliste David Boéri a évoqué cette question sur le plateau de France 3. Tour d’horizon.

Un seul jour férié travaillé ne suffit pas

D’ici 2060, le nombre de personnes âgées bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) devrait doubler. Autrement dit, les pouvoirs publics devront trouver les ressources pour le financement de ces dépenses à venir.

Bien entendu, la perte d’autonomie est d’ores et déjà financée pour partie par le lundi de Pentecôte travaillé mais cela n’est pas suffisant. Quid alors de l’instauration d’une seconde journée dite « de solidarité » ? David Boéri répond par la négative. En effet, travailler le lundi de Pentecôte permet de dégager 3 milliards d’euros. Mais, pour financer intégralement la dépendance, ce sont les 11 jours fériés du calendrier qu’il faudrait supprimer.

Un coût à 60 milliards d’euros par an

Le journaliste David Boéri considère que d’ici 2060, la facture de la dépendance devrait être multipliée par deux, passant de 30 à 60 milliards d’euros par an.

Ainsi, l’instauration d’un nouveau jour férié travaillé serait insuffisante pour garantir le paiement intégral de la perte d’autonomie. Toutefois, avantage non négligeable, cette solution permettrait une augmentation des recettes sans création d’une nouvelle taxe.

Au-delà de la suppression d’un jour férié, deux autres pistes sont actuellement étudiées :

  • Le recours aux assurances privées,
  • La création d’une 5e branche de Sécurité sociale.

Quelle que soit l’option choisie par le gouvernement pour financer la dépendance, elle devrait être dévoilée d’ici la fin de l’année.

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