Banque de l’économie sociale et solidaire (ESS) née il y a 125 ans, le Crédit Coopératif, qui appartientau groupe BPCE, entend changer d’échelle sur la banque des particuliers. Son nouveau plan stratégique prévoit de passer de 120 000 à 500 000 clients particuliers actifs en 2025. « 10 à 15 % du marché français pourrait être intéressé par notre modèle », estime Christine Jacglin, sa directrice générale. La banque veut séduire les particuliers affinitaires attirés par ses valeurs solidaires et ses produits de partage. Elle va doubler son budget de communication, avec l’objectif d’être plus identifiée et connue.
Le Crédit Coopératif a entièrement migré son informatique sur la plateforme de Caisse d’épargne en 2018. Cette migration doit lui permettre d’innover en matière digitale. Cette banque nationale ne compte que 70 agences et propose une relation à distance via ses deux e-agences, et elle va en ouvrir une troisième en 2020. Le Crédit Coopératif va proposer l’instant payment en septembre ainsi qu’Apple Pay, Samsung Pay et Paylib en 2019.
La banque entend également se distinguer sur les frais. Elle ne facture pas de frais de tenue de compte et va un peu plus loin que la plupart des acteurs sur les engagements de limitation des frais d’incidents. Ceux de son offre clientèle fragile sont plafonnés à 16,50 euros par mois comme dans les autres réseaux de BPCE.
Le Crédit Coopératif a aussi des ambitions pour son activité entreprises. Le groupe BPCE étant partenaire des JO 2024, le Crédit Coopératif, qui détient 13 % de parts de marché dans l’ESS, estime avoir une carte à jouer alors que 25 % des appels d’offre des JO doivent être fléchés vers des petites entreprises et des entreprises de l’ESS, et que 10 % des heures travaillées doivent être fléchées vers des emplois d’insertion. L. B.