Jeter un masque par terre vous coûtera bientôt 135 euros

Jeter un masque par terre va vous coûter de l’argent. Le gouvernement souhaite augmenter l’amende pour le jet des déchets. D’ici peu, jeter un masque, des gants ou un mégot de cigarette sera passible d’une amende de 135 euros.

Une amende de 135 euros au lieu de 68 euros actuellement

Ils jonchent le sol. Depuis le déconfinement, les masques et gants jetables se retrouvent très souvent par terre. Brune Poirson, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique vient de dévoiler un projet de loi qui sanctionnera le jet de déchets au sol. D’ici peu, se débarrasser d’un masque, de gants ou encore d’un mégot de cigarette pourra vous coûter 135 euros contre 68 euros actuellement. Une amende qui pourrait grimper à « 375 euros voire 750 euros si la police établit un procès-verbal et le transmet au tribunal » explique le ministère.  

Une mesure qui entre dans le cadre « de la feuille de route pour l’économie circulaire lancée en 2018 ». Par cette augmentation significative de l’amende, le gouvernement souhaite faire comprendre aux Français l’impact des déchets sur l’environnement :  « Il faut que chacun comprenne que tout déchet jeté par terre finit souvent sa route dans l’océan » explique Brune Poirson à l’AFP.

Pour toucher les Français, l’exécutif compte intensifier ses campagnes de communication dans les jours et semaines à venir. D’après le Monde, une campagne d’affichage sera lancée avec la collaboration de l’association de « Gestes propres ». Des spots radio doivent être diffusés d’ici la fin du mois de juin 2020. 

De la pénurie à la surproduction de masques en France

En parallèle, les producteurs français de masques se retrouvent en « surproduction ». Quasiment un mois après le déconfinement, les entreprises textiles ont beaucoup de mal à écouler les stocks. La raison ? Les commandes des collectivités locales et des entreprises se sont effondrés en quelques jours. Certaines commandes ont même été annulées en raison de la concurrence des produits d’importation. 

Pour éviter la catastrophe économique, Guillaume de Seynes, président du Comité stratégique de filière de mode et luxe souhaite que le gouvernement achète l’ensemble des masques invendus et en commande d’autres auprès des entreprises concernées. 

Selon Capital, le gouvernement aurait commandé 10 millions de masques lavables au Vietnam. De quoi faire hurler les industriels français. Rien que dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont 45 entreprises qui ont décidé de changer les chaînes de production pour se consacrer à la fabrication de masques pour lutter contre le Covid-19. Or, pour le moment, 450 000 masques n’ont toujours pas trouvé preneur. 

Une épidémie du Covid-19 sous contrôle

Le masque qui reste encore essentiel en cette période de coronavirus. Rappelons qu’il est toujours obligatoire dans les transports en commun, dans certains magasins et conseillé dans l’espace public. 

Récemment, le conseil scientifique a annoncé que l’épidémie était contrôlée. Aujourd’hui, quatre scénarios sont envisagés en cas de hausse des malades. Jean-Claude Delfessy, son président a d’ores et déjà écarté l’idée d’un nouveau confinement. Si jamais les signaux devaient se dégrader, il conseille au gouvernement de durcir les conditions d’accès aux transports en commun, de privilégier la pratique du télétravail et surtout de protéger les personnes les plus vulnérables comme les résidents des Ehpad.  

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