Précarité menstruelle : les lycées d'Ile-de-France passent aux distributeurs gratuits

C’est une petite révolution qui s’annonce dans les lycées d’Ile-de-France. Des distributeurs gratuits de protections hygiéniques vont être installés dès le printemps prochain. Cette mesure d’un coût d’un million d’euros a pour objectif de lutter contre la précarité menstruelle.

La précarité menstruelle, un phénomène important en France

Aujourd’hui encore, beaucoup d’adolescentes ne peuvent pas se payer des serviettes ou des tampons. Des jeunes filles qui doivent se débrouiller avec les moyens du bord. 

Afin de lutter contre la précarité menstruelle, la région Ile-de-France a décidé d’installer des distributeurs gratuits dans les lycées. Dès le printemps prochain, ce sont 465 établissements scolaires qui seront dotés d’un équipement pour le coût d’un million d’euros. 

La précarité menstruelle reste un phénomène important en France. Selon un sondage Ipsos, 1,7 million de femmes n’ont pas les moyens d’acheter des protections périodiques. Une autre étude menée par la marque Always en 2018 révèle que certaines lycéennes sont dans l’obligation de sécher les cours.  

Une expérience a débuté dès la rentrée scolaire 2020. A l’époque, 31 écoles se dotent d’un distributeur dont le lycée professionnel Charles Baudelaire situé en Seine-Maritime. D’après le Huffpost, le proviseur de l’établissement plutôt dubitatif au début du processus a vite compris l’intérêt de cette machine. Au total, près de 13 000 lycéennes ont pu profiter de cette expérimentation. 

Si les lycéennes de la région Ile-de-France vont bientôt obtenir des tampons gratuits, les femmes actives souhaiteraient aussi profiter de cette avantage. Un sondage Yougov datant de 2019 révèle 70% des femmes veulent une gratuité au bureau.

Un souhait entendu par de grandes entreprises comme Sarenza, Google ou encore le groupe Procter & Gamble qui offrent aux salariées des serviettes et tampons.

Quand la LMDE rembourse les tampons et serviettes 

En 2018, la LMDE, la première mutuelle étudiante annonce son intention de rembourser les protections périodiques de ses clientes. Pour obtenir une indemnisation, les adhérentes doivent envoyer une facture ou le ticket de caisse prouvant l’achat . Le montant du remboursement oscille entre 20 et 25 euros par an.

Des tampons qui restent encore sur le devant de la scène. En début d’année 2020, l’agence du médicament a demandé aux industriels d’offrir une information plus claire aux consommatrices afin de réduire les risques. 

Rappelons qu’une femme utilise dans sa vie pas moins de 11 000 tampons. Pour celles qui utilisent ces produits, n’oubliez pas de vous laver les mains avant et après et surtout changer le tampon le plus régulièrement possible.

Il est recommandé de ne pas porter plus de six heures un tampon ou une coupe menstruelle. La nuit, il faut préférer un protège slip ou une culotte menstruelle.

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