La Covid-19, avec ses conséquences en termes de confinement, télétravail, transactions à distance et recours accru au e-commerce, a modifié la nature des fraudes informatiques. En 2020, 54 % des transactions frauduleuses constatées dans le secteur des services financiers (incluant les banques et les services de paiement) ont relevé d’un piratage de compte bancaire, contre 34 % en 2019, selon le rapport 2020 des incidents détectés par la Kaspersky Fraud Prevention au niveau international. Ces piratages s’effectuent par des tactiques d’ingénierie sociale, en particulier celles dites du « sauveur » (les escrocs se font passer pour des experts en sécurité et appellent les clients des banques en arguant de mesures de sécurité ou de transactions suspectes) et de l’ « investisseur » (les fraudeurs prétendent être des représentants de sociétés d’investissements ou gestionnaires de portefeuilles et appellent les victimes potentielles en leur proposant d’investir directement à partir de leur compte client), en essor depuis 2019. Les opérations de piratage de comptes bancaires réussies représentent 12 % des incidents frauduleux.
Outre ces piratages de comptes bancaires, en 2020, les transactions frauduleuses ont concerné le blanchiment d’argent et les transactions avec « money mule » (16 %), les fraudes sur des ouvertures de compte bancaires (14 %) l’utilisation d’outils légitimes (12 %) et les devices infectés (4 %).