L’année 2020 n’a pas été épargnée par les catastrophes climatiques, avec un coût en forte hausse pour les assureurs, qui craignent de voir la facture s’alourdir encore dans les années à venir.
Des catastrophes qui relativisent les économies réalisées par les assureurs
Comme vous le savez, 2020 a été une année de baisse de la sinistralité rarement vue. Les confinements et restrictions de déplacements ont réduit drastiquement le nombre de sinistres et d’accidents. À l’issue du premier confinement, les assureurs auto, habitation et santé avaient économisé pas moins de deux milliards d’euros en indemnisations non-versées.
Mais la crise sanitaire que nous connaissons depuis maintenant plus d’un an a occulté d’autres risques pris en charge par les assureurs et qui pèsent aussi sur leurs dépenses. Les catastrophes naturelles font partie de ceux-là, et ils coûtent de plus en plus cher au secteur de l’assurance.
Des pertes en hausse de plus de 40% par rapport à 2019
Le réassureur Swiss Re vient de publier son bilan annuel de la sinistralité engendrée par le réchauffement climatique, et il montre que l’année dernière a été très coûteuse du côté de ces sinistres : 89 milliards de dollars de pertes assurées, en hausse de 41,2% par rapport à 2019.
Les catastrophes naturelles à proprement parlé ont représenté un coût de 81 milliards de dollars, auxquelles il faut ajouter 8 milliards de dollars de pertes générées par les catastrophes industrielles, dont sont responsables des erreurs humaines.
Dans le détail, la grande majorité des dégâts (71%) ont été provoqués en 2020 par des événements liés au vent : tempêtes violentes, cyclones, orages, ou au feu. On se souvient des incendies gigantesques qui ont dévasté les forêts d’Australie et des États-Unis. On a également recensé un nombre record de 30 ouragans qui se sont abattus sur les côtes américaines, sans toucher, par chance, des zones très densément peuplées.
Une facture amenée à s’alourdir
Mais ce qui inquiète, c’est que ces événements déjà très couteux alourdissent encore la facture dans les années à venir. D’abord, les catastrophes liées au réchauffement climatique sont amenées à se multiplier à l’avenir. C’est en tout cas la tendance qu’ils suivent depuis 20 ans : la fréquence des désastres climatiques a doublé depuis le début des années 2000.
S’ils sont de plus en plus nombreux, ces incidents vont aussi relever la note chaque année. Mais c’est aussi le nombre de personnes touchées et l’étendue des dégâts qui fait craindre le pire aux assureurs. En 2018, une étude de la revue Nature Climate Change estimait que la moitié de la population mondiale risquait de subir entre trois et six catastrophes simultanées à l’horizon 2100.
Plus proche de nous, la croissance démographique mondiale et l’accumulation des richesses et des Hommes dans les zones sensibles aux sinistres fait déjà craindre des indemnisations exponentielles aux assurances. À son summum, la sinistralité climatique pourrait leur adresser une facture de 250 à 300 milliards de dollars.
Les assureurs se désengagent de certains risques
Cette perspective en tête, un nombre croissant d’assureurs se désengage de certains risques. En Californie, certains propriétaires ne trouvent plus d’assurances habitation : le risque d’incendie est si élevé et certain que les compagnies anticipent de perdre de l’argent s’ils acceptent de les couvrir.
D’ailleurs, l’écart entre les pertes économiques causées par les catastrophes climatiques et les pertes prise en charge par l’assurance ne cesse d’augmenter : ces risques sont de moins en moins couverts. En 2020, seuls 42% des dégâts ont été pris en charge par l’assurance mondiale.
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