La trêve hivernale prolongée jusqu’en juillet

Pour la deuxième fois consécutive, le gouvernement a décidé d’allonger la durée de la trêve hivernale. Traditionnellement, elle débute le 1er novembre pour s’achever le 31 mars. En raison de la crise sanitaire du Covid-19, la mesure qui empêche les expulsions des locataires est prolongée jusqu’au 31 juillet 2020.

Un deuxième report pour la trêve hivernale

Comme chaque année, la trêve hivernale aurait dû s’achever le 31 mars 2020. Avec le confinement, le gouvernement a décidé de prolonger de deux mois cette mesure. Il y a quelques jours, Julien Denormandie, le ministre du logement a annoncé que la trêve hivernale sera de nouveau prolongée jusqu’en juillet prochain : « Personne ne peut accepter que, dans cette période sanitaire, il puisse y avoir des personnes expulsée de leur logement » explique-t-il au micro de Franceinfo. 

Pour rappel, la trêve hivernale qui débute traditionnellement le 1er novembre a pour vocation d’empêcher les expulsions locatives à la demande des propriétaires. Les coupures de gaz ou d’électricité sont également interdites durant ce laps de temps. 

Ce nouveau report a pour objectif de venir en aide aux ménages qui ont subi une perte de revenus en raison du Covid-19 : « Dès le début de l’épidémie, on a tout de suite décalé cette trêve hivernale et comme cette épidémie continue, on décale de nouveau cette trêve hivernale (…) Il est important de ne pas ajouter à cette période sanitaire des drames familiaux, des drames humains » rajoute Julien Denormandie. Aujourd’hui, 6,3 millions de personnes sont concernés par le chômage partiel.

Interrogées par les Echos, des associations estiment que cette baisse des revenus va engendrer « une explosion des impayés de loyers et une augmentation des demandes d’expulsion par les propriétaires ».  

Venir en aide aux personnes fragilisées par la crise sanitaire

Pour venir en aide aux personnes fragilisées par cette crise du Covid-19, la municipalité de Bobigny a annoncé son intention d’annuler les loyers HLM du mois d’avril 2020. Près de 4.000 locataires devaient profiter de cette décision dont le coût était estimé à 1,6 million d’euros : « Une part conséquente de la population balbynienne est composée de bénéficiaires de minima sociaux (en particulier du revenu de solidarité active), de personnes sans emploi ou de précaires tirant leurs revenus de vacations et de petits boulots » précise le communiqué de la municipalité. Quelques jours après cette annoncé, l’office HLM a décidé de revenir sur la suppression des loyers. 

En parallèle, le ministre du logement a annoncé que 20 000 places supplémentaires d’hébergement d’urgence seront maintenus après le 11 mai 2020. Selon les chiffres fournis, près de 180.000 personnes ont pu être aidé par les associations et les services de l’Etat. 

Depuis le début du confinement, des hôteliers ont été sollicités pour accueillir des SDF. Le groupe ACCOR a notamment proposé des milliers de chambres reparties sur l’ensemble de la France. Au total, le groupe a mis à la disposition des personnes fragiles « 250 chambres en Ile-de-France » et « 600 chambres en province ». 

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