Assurance emprunteur : UFC-Que Choisir dénonce l’attitude des banques

Publié le 24/10/2013

L'échec de la délégation d'assurance emprunteur

La loi Lagarde avait pour but d’ouvrir l’assurance emprunteur à la concurrence ce qui aurait pour effet, de diminuer le coût de ce dernier. Cependant, cette loi ne semble pas encore avoir eu les effets escomptés, au contraire, le marché de l’assurance emprunteur est encore dominé par les bancassureurs.

La loi Lagarde n’a pas produit l’effet escompté

L’UFC-Que Choisi constate que la situation de l’assurance emprunteur est encore loin d’être réglée. En effet, la loi Lagarde est entrée en vigueur il y a trois maintenant, pourtant, il n’y a pas de changement notable, le tarif de l’assurance emprunteur n’a pas baissé. Par ailleurs, les bancassureurs dominent encore le marché. Ainsi, Crédit Agricole Assurance, Assurances du Crédit Mutuel et BNP Paribas Cardif se partagent plus de la moitié des parts de marché de l’assurance emprunteur.

Selon les chiffres fournis par UFC-Que choisir, ce marché pesait 5,7 milliards d’euros en 2011. Aucun chiffre n’a été révélé pour l’année 2012, ce qui ne manque pas d’étonner l’UFC. Encore selon l’UFC,  ce produit permettrait aux bancassureurs d’encaisser 2,2 milliards d’euros tous les ans. Les trois bancassureurs raflent donc près de 57 % des cotisations des emprunteurs. Ces emprunteurs pourront pourtant payer moins chers s’ils pouvaient faire jouer la concurrence.

L’UFC-Que Choisir continue le combat

Face à cette évidence, l’association des consommateurs ne trouve qu’une seule solution. Elle demande dorénavant au gouvernement de permettre aux emprunteurs de résilier leur contrat d’assurance emprunteur même en cours de remboursement de crédit, pour pouvoir amoindrir la pression exercée par les banques et pour ainsi bénéficier d’un tarif plus raisonnable en faisant jouer la concurrence. Selon l’association cela devrait contraindre les banques à proposer des contrats aux tarifs plus abordables à leurs clients.

Cependant, pour le moment le projet de loi de la consommation ne s’applique que pour les assurances auto, habitation et les petites assurances. Alain Bazot compte néanmoins continuer le combat et espère un issu plus favorable aux intérêts des consommateurs. En attendant, les banques estiment déjà qu’une telle mesure pourrait déstabiliser le marché, un argument qui est réfuté par l’UFC, d’autant plus que certaines banques prévoient déjà le droit de réalisation annuelle. C’est notamment le cas de la Banque Postale et de la Caisse d’Epargne. 

L’association des consommateurs espèrent donc que le nouveau projet de loi de consommation jouera en faveur des emprunteurs.


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