Assurance emprunteur : les banques épinglées

Pour la toute première fois, un rapport s’est intéressé aux tarifs moyens pratiqués par les établissements bancaires pour l’assurance des crédits immobiliers. Cette enquête met en lumière l’opacité, l’hétérogénéité ainsi que le caractère généralement onéreux de ces pratiques par rapport aux offres formulées par les assureurs. Etat des lieux.

Des disparités tarifaires selon les profils d’emprunteur

Réalisée auprès de 10 banques nationales, la nouvelle enquête du cabinet d’actuariat BAO lève le voile sur les tarifs d’assurance-crédit pratiqués par les établissements bancaires.

Ainsi, l’on apprend que, s’il existe des facteurs non négligeables comme la durée du crédit ou le niveau de couverture retenu, l’âge de l’emprunteur constitue l’un des facteurs les plus importants dans la détermination du tarif des offres d’assurance formulées par les banques. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’au sein d’un même établissement bancaire, il existe des écarts tarifaires en fonction de l’âge des emprunteurs.

A noter que, pour une même classe d’âge, il peut exister de fortes disparités pour les profils les plus âgés. Par exemple, chez HSBC qui apparaît comme l‘établissement bancaire le plus coûteux, l’emprunteur âgé de 46 ans paiera un tarif 34 % plus élevé que chez BNP Paribas, banque la plus abordable. L’emprunteur de 66 ans quant à lui voit l’écart tarifaire varier de 125 % entre l’établissement bancaire le moins coûteux (La Banque Postale) et la banque la plus onéreuse (La Société Générale) en assurance emprunteur.

Des garanties d’assurance-crédit très hétérogènes

L’enquête inédite du cabinet BAO témoigne de la grande hétérogénéité du niveau de garanties proposées par les différents établissements bancaires.

Il apparaît en effet que ce niveau de garantie s’avère insuffisant au Crédit Foncier de France dont le contrat d’assurance-crédit ne satisfait qu’à 2 critères parmi les 13 retenus à partir de la liste comparative de garanties établie par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF). En revanche, BNP Paribas s’en sort beaucoup mieux avec 11 critères remplis.

On notera que, depuis le 1er mars 2017, les nouveaux emprunteurs se voient offrir la possibilité de résilier à chaque date anniversaire leur assurance emprunteur afin d’opter pour un autre contrat plus conforme à leurs attentes. A la clé, des économies appréciables. Par exemple, pour un prêt immobilier d’un montant de 150 000 euros étalé sur 20 ans et assorti d’un taux d’intérêt de 1,5 %, les assurances proposées par des organismes tiers représentent une économie moyenne de 9 000 euros.

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