Santé : mieux vaut ne pas dormir plus de 8 heures par nuit

Dormir, c’est bon pour la santé. Toutefois, mieux vaut ne pas en abuser. En effet, selon une nouvelle étude britannique, dormir régulièrement neuf ou dix heures par nuit pourrait donner lieu à une augmentation du risque de décès par suite d’un accident vasculaire cérébral ou d’une maladie cardiovasculaire. Coup de projecteur.

La durée et de la qualité de sommeil étudiées

Des chercheurs de l’université de Keele, à Newcastle-under-Lyme, au Royaume-Uni, viennent de publier une étude inédite dans le « Journal of the American Heart Association: Cardiovascular and Cerebrovascular Disease », revue spécialisée dans les maladies neurovasculaires et cardiovasculaires.

Selon cette étude, faire régulièrement des nuits dépassant sept ou huit heures entraînerait une mortalité plus élevée en raison notamment de difficultés de type cardiovasculaire.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié plus de soixante-dix études analysant la mortalité ainsi que la santé cardiovasculaire en fonction de la durée et de la qualité de sommeil des différents participants. Au total, ce sont les données relatives à plus de trois millions de personnes qui ont pu être étudiées.

Il en ressort que les nuits d’une durée de dix heures font augmenter de 56 % le risque de décès par accident vasculaire cérébral (AVC). Le risque de décès lié à une maladie cardiovasculaire augmente quant à lui de 49 %. Et, si la qualité de sommeil est médiocre, le risque de maladie coronarienne s’envole de 44 %.

Le sommeil excessif régulier davantage pris en compte

Dans leurs conclusions, les auteurs de cette étude signalent qu’il subsiste toujours des difficultés pour appréhender les différents mécanismes à l’œuvre qui « sous-tendent l’association entre le sommeil, les maladies cardiovasculaires et la mortalité ».

Toutefois, ils espèrent que les travaux qu’ils ont menés auront une portée clinique car ils mettent en évidence que trop de sommeil constitue un « marqueur du risque cardiovasculaire élevé ».

En outre, les chercheurs auteurs de cette étude estiment que les différents professionnels de santé devraient davantage prendre en compte la durée et la qualité du sommeil lors des consultations médicales. Ainsi, en cas de sommeils excessifs récurrents, le professionnel de santé devrait envisager de réaliser un dépistage des facteurs de risque cardiovasculaire ainsi que des apnées du sommeil.

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