Reconfinement : l'impact sur les visites et le secteur immobilier

Avec ce troisième reconfinement national, les visites immobilières se retrouvent une nouvelle fois très encadrées. Une règlementation qui risque de peser sur la décision des acheteurs et les ventes des agences, en particulier pour les résidences secondaires et les investissements locatifs. Explications.

Confinements et visites : géométries variables

Peut-on visiter un appartement ou une maison durant ce troisième confinement national ? Décrétées à la veille du weekend de Pâques pour une durée d’au minimum quatre semaines, les restrictions de déplacements visant à endiguer la troisième vague de Covid-19 risquent bien de compliquer les démarches des acquéreurs et des futurs locataires.

De plus, si la question se pose, c’est que la politique des pouvoirs publics en la matière a varié à chaque confinement depuis maintenant un an. Lors du tout premier, entre mars en mai 2020, les visites immobilières étaient totalement interdites, et les agences fermées.

Lors du confinement de novembre, les agences avaient également baissé le rideau, malgré le maintien d’autres activités économiques, et des visites avaient pu se tenir. Cette fois, les visites restent possibles, mais sous certaines conditions.

COMPAREZ LES ASSURANCES PRÊT IMMOBILIER

Les règles à respecter

Tout d’abord, avec le retour national de l’attestation dérogatoire pour se déplacer, le futur acquéreur ou locataire doit cocher la case 11 pour se rendre à sa visite : elle concerne les « déplacements indispensables à l’acquisition ou à la location d’une résidence principale, insusceptibles d’être différés »

Ces déplacements en vue d’une visite peuvent en revanche s’effectuer au-delà des 10 kilomètres autour de votre domicile. En revanche, comme spécifié sur l’attestation, les visites ne sont autorisées que pour l’achat ou la location d’un logement principal. Les états des lieux pour les résidences secondaires ou les investissements locatifs sont donc exclus durant toute la durée de ce re-reconfinement. 

De plus, des règles strictes doivent être appliquées à la visite du bien : elle ne peut s’effectuer que sur rendez-vous, ne doit pas dépasser les 30 minutes, et le nombre de participants est limité à une jauge de 8 mètres carrés par personne, avec le respect des gestes barrières.

Ces règles en tête, il est également possible de faire visiter son logement si on est propriétaire. Il faut pour cela espacer les visites de 15 minutes en aérant les pièces. La même jauge de 8 mètres carrés par visiteur doit également être respectée. 

Dans le cadre de la visite d’un bien déjà loué, il faut bien sûr obtenir au préalable par écrit l’accord de l’occupant, et d’autant plus s’il doit être présent. Les visites essentielles (avant la prise de décision finale par exemple) devront donc pouvoir se tenir dans les semaines à venir.

Une difficulté supplémentaire pour le secteur immobilier

Pour les autres, moins urgentes, il existe toujours la solution de la visite virtuelle, qui a été démocratisée par les agences tout au long de l’année 2020. Un certain nombre de documents peuvent également être signés à distance par voie électronique.

Toutefois, comme le rappelait Antoine Mesnard, fondateur de Recrutimmo.com : « Aucun acquéreur ne va pour moi se projeter sur une offre juste en ayant visualisé une maison à travers un casque ou son écran. Il y a un besoin de ressentir un habitat, je ne crois donc pas beaucoup à ce type d’outil […] sur un achat, il y a un engagement tel que la visite virtuelle n’a pas de sens. ».

Le même constat pourrait être fait pour une visite de 30 minutes seulement dans l’optique d’un achat. Il se pourrait donc que ces nouvelles semaines de confinement national porte un coup à un secteur immobilier encore fragilisé par l’année 2020, à l’issue de laquelle une baisse des ventes de 25% des ventes a été enregistrée. 

L’interdiction des visites pour les investissements locatifs et les résidences secondaires va également amputer l’activité de deux segments très dynamiques : en 2020, 30% des achats immobiliers concernaient des biens destinés à la location. Quant aux logements secondaires, on n’en a jamais dénombrés autant en France : 3,6 millions l’année dernière, selon l’INSEE. 

Économisez jusqu’à 40% sur votre assurance prêt immobilier

Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !

COMPAREZ LES ASSURANCES PRÊT IMMOBILIER

© 2024 AssurCity.