La crise de Covid-19 a permis aux Français d’économiser, si bien qu’on parle même aujourd’hui de « l’épargne Covid ». Si le gouvernement désire voir cette épargne réinjectée dans l’économie, certains ménages se posent la question de la réinvestir pour le remboursement anticipé de leur prêt immobilier. Mais est-ce une bonne idée ?
La crise de Covid-19 a poussé les Français à épargner
Avec la crise de Covid-19, les Français ont pu économiser, en particulier les foyers les plus aisés. En effet, avec les multiples mesures sanitaires et de confinement, les loisirs ont été fortement réduits, de nombreux projets de voyage ont été annulés ou reportés et la consommation a globalement été en baisse. Cet argent a notamment été placé sur des supports liquides comme le Livret A. Selon un sondage Opinion Way réalisé en février, près de huit Français sur dix ont réussi à mettre de côté en 2020, avec une moyenne de 276 euros par mois.
L’épargnant doit-il opter pour un remboursement total ou partiel de son prêt immobilier ?
Ainsi, certains se demandent s’il ne vaut mieux pas utiliser cet argent économisé pour rembourser son crédit immobilier. Mais est-ce vraiment judicieux ? Dans un environnement actuel de taux bas, solder l’intégralité de son prêt n’est pas forcément avantageux. En effet, cette épargne peut permettre de bénéficier de liquidités immédiates en cas de besoin. En outre, elle peut être placée sur des supports plus rémunérateurs. Si cette épargne peut rapporter un taux plus important que le taux du prêt, alors il semble plus avantageux de la garder de côté sur ces supports (attention aux risques, toutefois).
Il est également possible d’opter pour un remboursement partiel. Cela peut être avantageux pour le consommateur si cela peut faire baisser les intérêts de son assurance prêt immobilier si cette dernière est indexée sur le capital restant dû. Avec un remboursement partiel, l’emprunteur peut se diriger vers deux solutions :
- réduire la durée du prêt : cela permet de réduire le coût total du crédit ;
- réduire le montant des mensualités : cela permet de récupérer des liquidités et de réduire le taux d’endettement.
Bien évidemment, un emprunteur peut opter pour les deux solutions en même temps. À savoir que si la somme remboursée est supérieure à 10 % du montant initial du crédit, la banque ne peut normalement pas refuser le remboursement anticipé.
Attention aux indemnités de remboursement anticipé
Toutefois, l’anticipation d’un remboursement peut coûter de l’argent. En effet, de nombreux contrats de crédit immobilier prévoient des indemnités de remboursement anticipé (IRA). Pour les connaître, il vous faudra veiller à bien consulter les conditions d’utilisation de votre contrat. À savoir que l’IRA n’est pas demandée en cas de licenciement, de vente du logement pour cause de mobilité professionnelle ou de décès.
« Pour les prêts signés depuis le 1er juillet 1999, cette indemnité ne peut pas dépasser : le montant de 6 mois d’intérêts sur le capital remboursé par anticipation au taux moyen du prêt et 3 % du capital restant dû avant le remboursement anticipé », peut-on lire sur le site service-public.fr.
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